S'étire nonchalamment tout en
retirant une toile d'araignée lui reliant le bras gauche au mur sous
les yeux ulcérés de sa propriétaire, cette dernière se voyant
dans l'obligation de rebâtir son arachnéenne demeure...
Après ces courtes "vacances
littéraires" (dans le sens où je n'ai pas écrit une ligne
en ces lieux au point de lui faire prendre poussière, lichens et
champignons, le tout histoire de lui donner cette petite touche
sauvage qui lui manquait), je me vois dans "l'obligation"
de me pencher de nouveau à ma table d'écriture et de lancer un pavé
(littéraire) dans la mare, histoire de bouleverser cette mauvaise
habitude de me tourner les pouces en matière de créativité (il
semble que je commence fort dans la série des proverbes vaseux...).
Je vois déjà dans l'œil de certains une petite lueur de joie
s'animer et dans celui d'autres, un vague éclat de désespoir
profond à l'idée de se farcir une de mes "tartine",
désormais spécialité de la maison.
Mais trêve d'explications superflues
et passons au sujet du jour. Nous revenons donc de nouveau dans
l'univers fantastique du jeu vidéo (pour les amateurs de
folklore, j'y reviendrai prochainement c'est promis, juré, craché
et tout le toutim).
Depuis un bon moment de nombreux joueurs se plaignent de la trop grande facilité avec laquelle ils viennent à bout de la plupart de leurs jeux ("À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." – Corneille... Bon je cesse avec mes proverbes grandiloquents), au point que cela en devienne lassant. En effet, dans l'optique de la plupart des programmeurs, "il ne faut pas que le joueur s'ennuie", donc qu'il se lasse à force de recommencer un passage difficile. Dans cette optique, un bon nombre de jeux sont torchés en une bonne dizaine d'heures, sans avoir vraiment provoqué l'émoi niveau challenge.
Depuis un bon moment de nombreux joueurs se plaignent de la trop grande facilité avec laquelle ils viennent à bout de la plupart de leurs jeux ("À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." – Corneille... Bon je cesse avec mes proverbes grandiloquents), au point que cela en devienne lassant. En effet, dans l'optique de la plupart des programmeurs, "il ne faut pas que le joueur s'ennuie", donc qu'il se lasse à force de recommencer un passage difficile. Dans cette optique, un bon nombre de jeux sont torchés en une bonne dizaine d'heures, sans avoir vraiment provoqué l'émoi niveau challenge.
Artwork représentant Boletaria.
Demon's Souls :
Grande surprise dans le domaine du RPG,
une équipe japonaise sort en 2010 le jeu Demon's Souls (uniquement
sur PS3 malheureusement), qui a pour but de plonger les
joueurs dans un univers mature, nimbé d'une solide couche de
désespoir et paré aux couleurs de l'occident.
Pour résumer le scénario en deux
lignes vite fait : le roi du royaume de Boletaria ne trouve
rien de mieux pour occuper son temps (entre deux exécutions et un
concours de lancer de paysans) que de relâcher une puissante entité
démoniaque nommée l'Ancien. Peu après, ledit royaume est
recouvert d'un brouillard tenace et une horde de Démons sillonne la
contrée à la recherche de son quota d'âmes. Une fois le bon peuple
débarrassé de leurs âmes, celui-ci sombre un peu-beaucoup dans la
folie furieuse attaquant tout ce qui bouge et semant un sacré
foutoir aux alentours... Dans ce charmant contexte digne du meilleur
conte de fées pour enfants (si vous tenez à les voir quelques
années plus tard consulter un psy hebdomadaire), vous incarnez l'un
des nombreux héros qui tentent de mettre un terme à l'invasion
démoniaque.
La distraction ne manque pas dans le
coin.
Passons outre le scénario et
détaillons en coup de vent le reste. Si le personnage principal
n'est pas vraiment des plus beaux (personnalisable mais de façon
basique), les décors restent magnifiques, les doublages
soignés (peu de musique mais elles intervient au bon moment) et
le gameplay précis. Le tout bien entendu avec le petit ajout
d'une incroyable difficulté qui vous fera mourir à la chaîne.
Bref, on ne s'ennuie pas en Boletaria.
Dark Souls :
Après la courte présentation de
Demons Souls j'en viens au vif du sujet : Dark Souls (niveau
variation de nom on a connu mieux). Sorti dans notre bonne vieille
Europe en Octobre 2011, Dark Souls n'est pas la suite
de Demon's Souls (même si les similitudes et les clins
d'œil sont légion) mais bien une sorte de spin-off (un
dérivé en bon français).
Seath l'écorché.
Un univers au crépuscule éternel :
"In the Age of Ancients,
the world was unformed, shrouded by
fog.
A land of grey crags, archtrees, and
everlasting dragons.
But then there was Fire.
And with Fire, came Disparity.
Heat and cold,
life and death,
and of course... Light and Dark.
Then, from the Dark, They came,
and found the Souls of Lords within
the flame.
Nito, the first of the dead,
the Witch of Izalith, and her
Daughters of Chaos,
Gwyn, the Lord of Sunlight, and his
faithful knights,
and the furtive pygmy, so easily
forgotten.
With the Strenght of Lords, they
challenged the dragons.
Gwyn's mighty bolts peeled apart
their stone scales.
The witches weaved great firestorms.
Nito unleashed a miasma of death and
disease.
And Seath the Scaleless betrayed his
own,
and the dragons were no more.
Thus began the Age of Fire.
But soon, the flames will fade, and
only Dark will remain.
Even now, there are only embers,
and man sees not light, but only
endless nights.
And amongst the living are seen,
carries of the accursed Darksign."
Tenue de Scelleur rappelant
étrangement les "médecins de la peste" du XIVème siècle.
Pour ceux qui ne savent pas traduire
l'anglais je me ferai une joie de le faire à leur place de manière
plus ou moins fidèle (personne n'est parfait).
"Durant l'âge des Anciens,
le monde était informe, noyé dans
la brume.
Une terre de rochers gris, d'arbres
vénérables et de Dragons millénaires.
Mais alors il y eut le Feu.
Et avec le Feu, arriva la Disparité.
La chaleur et le froid,
la vie et la mort,
et bien sûr... la Lumière et les
Ténèbres.
Alors, des Ténèbres, ils arrivèrent,
et trouvèrent les Âmes des
Seigneurs dans la flamme.
Nito, le premier d'entre les morts.
La sorcière d'Izalith, et ses
Filles du Chaos,
Gwyn, le Seigneur de l'Aube, et ses
fidèles chevaliers,
et le plus insignifiant, si
facilement oublié.
Avec la Force des Seigneurs ils
combattirent les Dragons.
Les puissants éclairs de Gwyn
brisèrent leurs écailles de pierre.
Les Sorcières tissèrent de grandes
tempêtes de flammes.
Nito libéra un nuage de miasmes et
de mort.
Seath l'Ecorché trahi les siens,
et les Dragons furent vaincus.
Alors commença l'Age du Feu.
Mais bientôt, les flammes vont
s'éteindre et seules les Ténèbres demeureront.
Même maintenant il ne reste que
des braises,
et les hommes ne voient plus la
lumière, seulement une nuit sans fin.
Et parmi les vivants sont vus, les
porteurs de la Marque Sombre."
Illustration de Dave Rapoza.
Après cette introduction aux accents épiques,
le jeu vous larguera dans un asile où croupissent les morts-vivants
dans l'attente de la fin du monde. Un chevalier sympathique (profitez
ce sera l'un des seuls à ne pas vouloir vous étriper en guise de
bonjour) vous envoie un cadavre (les corps dans Dark Souls
contiennent une multitude d'objets, allant de la simple petite dague
au set complet d'armure de 45 kilos) vous offrant la possibilité de
sortir de votre cachot "grand confort", histoire d'aller
respirer l'air pur du dehors. À peine lâché dans le vaste monde, un
Démon obèse à l'énorme masse d'armes vous tombera sur le
râble (conseil d'ami, Courez !). Suite à cette légère
mésaventure (entre-autres) au sein de l'Asile, vous finirez
par vous échapper à dos de corbeau géant (pas exactement à
dos en fait), pour atterrir dans Lordran, terre des anciens
Dieux et surtout première étape de votre longue quête...
Guerrier de cristal.
Un monde sans pitié :
Si l'Asile a été difficile
pour vous, alors accrochez-vous à vos chausses pour la suite... Dark
Souls n'est vraiment pas fait pour fournir de l'aide à outrance
et après quelques heures de jeu, vous pleurerez presque de joie à
la vue d'un NPC (personnage non-joueur), qui n'aura pas votre
trépas dans ses priorités...
Si vos premiers pas seront plus ou
moins guidés, pour le reste de l'aventure vous devrez vous
débrouiller tant pour progresser que pour en apprendre plus sur ce
qui se passe à Lordran. En effet, les développeurs vous
laisseront dans un brouillard d'incertitudes quasi permanent et c'est
au détour d'une conversation anodine avec un aventurier, ou un
marchand, que vous aurez peut-être la chance de grappiller quelques
miettes de connaissance. En effet, hormis ses décors somptueux sur
fond de crépuscule, Lordran est peuplée de milliers de
créatures appelées Carcasses. Autrefois comme vous, ces
fiers Non-morts à force de mourir et revenir, ont perdu ce
qu'il leur restait d'Humanité pour sombrer dans une folie
furieuse les forçant à s'en prendre à tout ce qui n'est pas comme
eux (un sort peu enviable que vous ne connaîtrez pas vu qu'à chaque résurrection, vous revenez certes un brin cadavérique, mais avec l'intégralité de vos facultés)...
Pour vous dévoiler quelques clés de
l'intrigue (Pour ceux qui ne veulent pas se prendre un gros spoil,
veuillez ne pas lire la suite de ce chapitre), vous ainsi que
d'autres illustres aventuriers (issus de différentes époques et
d'autres mondes parfois (le temps lui-même semble être devenu plus
souple au point que plusieurs mondes forts semblables peuvent
s'entrelacer), êtes pris dans ce monde semblable à une sorte de
Valhalla pour tenter, en guise de point de départ, de faire
sonner les Cloches de l'Eveil, qui, une fois activées
révèleront la destinée du preux qui aura su éviter les nombreux
pièges sur sa route (et croyez-moi ce ne sera qu'un prélude avant
le final).
Soldat Carcasse "classique".
Un bestiaire fascinant :
Outre les Carcasses, vous devrez
faire face aux hordes de monstres, aux pièges et autres joyeusetés
du même tonneau. Il est conseillé de brandir son bouclier en quasi
permanence et de rester aux aguets la plupart du temps, sous peine de
se manger la spécialité locale en pleine poire...
Homme-serpent de Seath.
Hormis les fameux Guerriers
Carcasses (lanceurs de feux grégeois, porteurs de boucliers
tours, chevaliers, Berserkir,...), il vous sera donné l'immense
"honneur" de vous faire maltraiter à vue par la faune et
flore locale (les buissons même, tenteront de vous étrangler, c'est
dire...) très variée et originale. On pourra parler des Golems
de glace, des homme-serpents de Seath, des Mimiques (un
grand classique dans le top dix de la vacherie de l'année par son
principe), des bébés squelettes (assez glauque de les voir
vous courir après les bras tendus comme pour un câlin...), sans
oublier les chevaliers noirs de Gwyn qui, à vos débuts
seront un perpétuel cauchemar...
Lesdits chevaliers vont vous
traumatiser durant la majeure partie du jeu...
Bref vous l'avez compris, c'est varié
et ça change de la cent et cinquième version de RPG proposant le menu
bestiaire : Orcs, Gobelins Trolls et Dragons (livré sans frites).
Des boss écrasants :
Le registre des Boss sera ce qui
aura traumatisé le plus les joueurs. En effet, non content d'être
souvent énormes, ils sont en plus vicieux et résistants en diable
(notez que certains joueurs assez motivés s'amusent à les dézinguer
vêtus d'un slip et armés d'une masse moisie). Les zones sont
découpées par des rideaux de brouillard qu'il faudra
traverser, avec souvent derrière un Boss, voire parfois rien
du tout, histoire de vous faire stresser pour rien...
Vu que l'environnement est ouvert, il
n'est pas obligatoire de battre ces champions dans l'ordre et il en
existe un bon paquet d'optionnels (du genre : un Dragon zombi
qui ne s'éveillera que si vous tentez de piquer le trésor niché
entre ses pattes ou une Hydre aquatique qui se fera une joie
de vous canarder de puissants jets d'eau) qui vous offriront des
bonus spéciaux en cas de victoire.
Il sera indispensable face à ces
monstres d'apprendre à parer et surtout esquiver (votre parade étant
liée à votre jauge d'endurance, vous ne pourrez supporter qu'une
quantité limitée de chocs avant de vous ramasser un gnon
monumental) et surtout de comprendre comment le Boss attaque afin de
le vaincre sans trop de bobos.
Dragon-zombi avec option jets de
poison.
Il est à noter (spoil) qu'un
certain type de Boss vous cède de mauvaise grâce une arme
unique si vous parvenez à lui trancher une certaine partie de son
anatomie (c'est au passage un gros clin d'œil au mythe japonais de Susanoo et du Dragon à huit têtes, Yamata-no-Orochi).
Ornstein le tueur de Dragons
et Smough le bourreau, le duo qui vous brisera les nerfs...
Lordran la belle :
Pour ce qui est des décors, leur
beauté est souvent à couper le souffle. Vous ne résisterez souvent
d'ailleurs pas, après un combat éprouvant, à admirer un décor qui
se déploie sous vos yeux au détour d'un couloir, le tout présenté
comme une petite touche d'espoir pour les joueurs, histoire de les
pousser à poursuivre la quête plus en avant.
Démon Capra.
Au niveau variété, je n'en citerais
que quelques-uns comme :
Les jardins de Noiresouche :
Sorte de forêt sauvage plongée dans
une nuit perpétuelle, les jardins sont éclairés en permanence par
des roses luminescentes qui tapissent les sous-bois. Sa beauté
enchanteresse ne devra pas vous empêcher de garder les pieds sur
terre cependant, car chaque buisson peut soudainement se sentir
l'envie de vous étrangler, chaque liane le besoin de vous mordre,
chaque décoration de jardin la lubie de vous raccourcir d'une
tête...
Les profondeurs :
L'enchantement cède la place au
dégoût, vous entrez dans les bas-fonds où chaque pouce carré de
terrain est gorgé de miasmes et de charognards. Entre les
rats-zombis, les vases ou les vicieux Basilics,
vous n'aurez qu'une envie (en fait deux si l'option douche est
permise) : décamper au galop de ce cloaque nauséabond.
Carte partielle de Lordran.
La vallée des Drakes :
Amateurs de Dragons de poche
vous serez servis ! Perchés sur des falaises étroites avec un risque
imminent de chute, vous ferez la connaissance avec une sympathique
famille de Drakons (genre de Semi-Dragon "inférieur"
souvent employé chez Magic The Gathering) pour qui
l'hospitalité n'est pas un vain mot.
Annor Londo :
Cité des dieux baignée dans un
crépuscule éternel, Annor Londo est un véritable fouillis
de tours aux tons d'albâtre, de ponts pivotants grandioses, de
vitraux chatoyants le tout baigné dans une architecture détaillée,
qui vous donnera l'impression d'être un nain visitant les Géants...
Belle vue non?
La nouvelle Londo :
Ville souterraine scellée magiquement
pour éviter aux Quatre Rois (gigantesques Spectres tirant
leurs pouvoirs des Abysses) de s'échapper, la cité sous eau
est sinistre et peu rassurante. Vous serez d'ailleurs sans cesse aux
aguets, car les Spectres de la ville déchue peuvent vous surprendre à
chaque instant, traversant murs et plafonds histoire de vous faire un
coucou glaçant...
Les boss sont parfois une blague de
mauvais goût comme avec la "Décharge incessante"...
Armes et équipement :
S'il y a bien une chose aussi variée
que les décors et adversaires, c'est bien le registre d'inventaire
de votre héros. En effet si ce dernier est moins rapide et court
plus lentement à cause du poids de son arme et armure (conseillé de
booster l'Endurance pour éviter des surprises désagréables),
ça ne l'empêchera pas de se coltiner une collection de lames,
masses, armures d'une variété inouïe.
Les armes ayants un maniement
particulier (les lances portent des coups droits tout en gardant le
bouclier levé, idéal pour frapper un adversaire dans un couloir
étroit alors que les épées donnent des coups circulaires qui
ricocheraient contre le mur si vous frappez dans un lieu exigu) il
sera fortement conseillé de s'entraîner avec avant d'aller croiser
le fer (surtout si vous tenez à une espérance de vie de plus de cinq minutes). Il sera également possible grâce aux divers forgerons
spécialisés, d'infuser vos armes avec du minerai appelé la
Titanite. Ce dernier de forme et taille différentes
apportera des effets qui changeront votre arme selon la couleur
(la Titanite blanche pour ajouter des effets divins par exemple).
Les Démons de Titanite fournissent
du matériel de forge rare, pour ceux capables de les vaincre...
Chose plus rare il vous sera donné la
possibilité de fusionner une arme simple avec l'Âme d'un boss
particulier pour créer une arme unique dont la forme variera suivant
l'arme choisie.
Côté équipement basique vous serez
également gâtés. Vous pourrez disposer d'une légion
d'objets utiles allant de la pierre d'écho (qui,
lâchée du haut d'une falaise, fera du bruit pour vous avertir si la
chute est mortelle), en passant par de la mousse anti-hémorragie
voire encore des... détritus (et le pire c'est qu'ils servent
à autre chose qu'à canarder les passants, si, si...).
Set d'armure d'Havel.
Côté magie, ce ne sera pas en reste.
Seul bémol pour les lanceurs de sorts fous : vous disposez
d'un nombre de sorts limité ainsi qu'un nombre restreint
d'emplacements. Vous pourrez donc employer les sorts des trois écoles
de magie : la Pyromancie (boules de feu et dégâts à
gogo), la Sorcellerie (épées enchantées, projectiles
magiques,...) et en petite dernière, la Magie divine (soins,
foudre divine, protection divine).
Particularités de Dark Souls :
Je vous avais déjà parlé de la
difficulté de ce jeu mais je n'ai pas vraiment été très bavard
sur le sujet. Je me charge donc de vous en dire plus en dévoilant
quelques mécanismes clés du jeu. Première chose, la sauvegarde est
faite en Permanence. Inutile donc d'éteindre votre console
lorsque votre héros meurt, vous n'aurez que plus de temps pour le
contempler agonisant au retour (certains petits rigolos me diront qu'il y a un moyen de contourner ce problème, je leur rétorquerai que cette technique leur fait courir le risque de perdre toutes leurs données).
Dragon Carcasse.
Si la sauvegarde est constante, vous
pourrez vous gratter pour réapparaître à l'endroit de votre mort.
En effet il existe à certains endroits clé des feux de camps
qui seront l'équivalent d'un oasis en plein désert. Le feu de
camp servira à recharger vos Fioles d'Estus (flasques
vitales pour votre survie qui servent à soigner les Non-Morts),
disponibles en nombre limité, à réparer vos armes et armures voire
leur ajouter des améliorations (voir le chapitre nommé :"Armes
et équipement" pour en savoir plus), à recharger vos sorts
et surtout, à dépenser les Âmes obtenues pour monter de niveau.
Le bestiaire ne sera pas souvent
"charmant"...
Il est à noter que pour chaque ennemi
vaincu, vous obtiendrez un certain nombre d'Âmes (vous
pourrez également en trouver de différentes tailles sur les
cadavres) qui serviront autant à vous faire monter de niveau (chaque
niveau ne vous accorde qu'un point de bonus dans une
caractéristique alors choisissez soigneusement) qu'à acheter de
l'équipement (impossible à revendre).
L'humanité vous sera également
vitale. Mais qu'est-ce que c'est me direz-vous ? De temps en temps sur
certains monstres, après avoir tué d'anciens humains (Carcasses),
où dans des lieux tenus secrets, vous dénicherez une sorte de petit
esprit qui, si absorbé, vous offrira plusieurs effets utiles
(cumulables) dont celui de booster votre taux de drop (chances
de découvrir un objet sur un ennemi) et d'augmenter votre résistance
aux malédictions (voir plus bas dans ce chapitre). L'humanité
est aussi fort utile pour augmenter les dégâts de certaines armes
uniques (comme l'épée de Quelaag), pour employer l'art de
l'embrasement (technique tardive du jeu qui permet de
renforcer les flammes des feux de camp pour obtenir de manière
définitive, plus de fioles d'Estus à chaque fois) et enfin,
pour redevenir humain (pour un point d'humanité
sacrifié, vous quitterez cet état de Carcasse pour ravoir les
traits que vous aviez de votre vivant mais cet effet n'aura d'intérêt
que si vous comptez jouer en ligne. En contrepartie, vous pourrez vous faire envahir par des joueurs adverses et si vous mourez vous
redeviendrez une Carcasse et perdrez le point investi
définitivement).
La malédiction est un fléau
pire que tout... Rares sont les créatures capables de vous
l'infliger mais si cela arrive vous aurez une jauge qui se
remplira au fur et à mesure que vous subissez l'attaque (très
rapidement car votre résistance n'augmentera qu'avec vos points
d'humanité, si rares... ou par certains objets encore plus
rares) jusqu'à son maximum, provoquant votre mort instantanée
ainsi qu'un effet néfaste dès votre résurrection (perte de la
moitié de vos points de vie et mort immédiate si encore sous
l'effet d'une attaque adverse contenant l'effet malédiction).
Le seul moyen d'en guérir est d'employer une pierre de purge :
sorte de dalle contenant une âme qui remplacera la vôtre pour
évacuer l'effet indésirable. Malheureusement ces objets sont chers
et rares... A contrario, il existe certains monstres qui ne sont
sensibles qu'aux coups portés par une arme ou un adversaire
maudit... Je vous conseille dans ce cas précis de trouver
les armes maudites (il n'y en a que deux) ou d'employer un objet qui
vous maudira après utilisation pendant un court moment mais
sans les effets négatifs qui vont avec (le gros inconvénient et que cet effet est temporaire et que rien n'indique quand il est terminé).
Si vous venez à mourir, vous perdrez toutes les Âmes amassées, votre humanité et serez téléporté au dernier feu de camp utilisé. Il vous restera cependant, une petite chance de retourner sur le lieu de votre mort pour récupérer les Âmes collectées (si vous êtes refroidi avant d'atteindre votre "cadavre", les Âmes seront définitivement perdues).
Nito, premier d'entre les morts.
Jeu en ligne et factions :
Autre particularité datant de Demon's
Souls : les Fantômes dimensionnels. Je vous ai détaillé en coup
de vent le fait que le temps et l'espace étaient altérés à
Lordran. Vous pourrez donc vous en rendre compte en usant du
jeu en ligne. En effet, il vous sera possible de voir des Fantômes (inoffensifs) passer sous vos yeux de temps en
temps, revoir les derniers instants de certains joueurs avant qu'ils
se ramassent, ou (très utile mais à double tranchant) lire les
conseils laissés par d'autres joueurs.
En effet il vous sera possible de lire
ou laisser une marque (à l'aide d'un objet spécial) avec un message
bref allant du conseil au piège à couillons (vous dire d'aller tout
droit histoire de vous faire tomber dans un trou sans fond est moyen
niveau déconnade). Ce système fort pratique ajoute un petit soutien
dans votre tâche herculéenne.
Autre particularité : il est possible
de se faire invoquer face aux Boss (histoire que ce ne soit
pas toujours les mêmes qui se prennent le coup de gourdin format
"king-size") pour vous donner un léger coup de
pouce.
Armure de la grâce divine.
Pour conclure ce petit chapitre, il
vous sera possible de rejoindre huit Factions différentes ayant
chacune un but propre et offrant des récompenses variées. Il sera
en fait demandé d'amener un certain type d'objet extrêmement rare
obtenu la plupart du temps par invasion du monde d'un autre joueur
(et liquidation de ce dernier en sus). Si certaines récompenses
sont passablement moisies, d'autres font baver d'avance (je cite par
exemple : la transformation en demi-Dragon ou la possibilité de
se prendre pour Zeus en balançant des éclairs divins).
Bref, ce n'est pas superflu de tenter votre chance dans la ou les
Factions de votre choix.
Anecdote en rab : Pour ceux qui
ont aimé Alice Mcgee (voir les deux articles sur le sujet pour
les éventuels incultes) ou plus simplement l'œuvre de Lewis
Caroll, il vous sera possible de rejoindre la faction d'Alvina
le chat du Chester (pas besoin de faire un dessin sur le clin
d'œil gros comme un éléphant).
Gameplay :
Comme vu plus haut, Dark Souls
est un RPG ouvert, à la 3ème personne entrant dans la
catégorie du Hard-Game (jeu qui vous en fera chier des
oursins et réservé à une catégorie de joueurs élitistes et
masochistes à la fois si vous préférez). Vous évoluerez donc dans une
"aire de jeux" où il vous sera souvent demandé de tâter
le terrain histoire de voir si vous parvenez à y survivre plus
de dix secondes (si ce n'est pas le cas c'est qu'il faudra chercher
ailleurs pour avancer).
Les Gargouilles seront votre premier
obstacle d'envergure.
Points forts du jeu :
Outre sa difficulté grandiose et sa
rejouabilité énorme, Dark Souls vous marquera par la variété
(et le nombre) de ses décors, de ses ennemis ou plus simplement de
ses armes et armures. Outre ses aspects, la musique bien que souvent
discrète est fort immersive (sans compter les bruitages qui vont des
pièces de votre armure lorsque vous marchez, au petit bruit bien
glauque au détour d'un couloir histoire de vous mettre à cran).
Votre personnage à sa création (aura
souvent une tête pas possible, mais bon cette dernière sera
couverte d'un heaume pour les 95% du jeu, donc pas trop grave dans le
fond) pourra choisir parmi 10 classes de personnages. Que les
indécis ne s'affolent pas, la classe aura peu d'incidence sur
l'évolution du personnage hormis celle de donner les
Caractéristiques de départ et fournir l'équipement
basique (chaque tenue sera fournie dans un lieu précis de la
carte).
Petit panel de classes.
Pour ce qui est du scénario, il vous
faudra vous armer de patience afin de comprendre le fin mot de
l'histoire et surtout ne pas hésiter à harceler les rares NPC
amicaux. Son apparente simplicité laissera peu à peu place à une
trame plus complexe (bon c'est pas non plus le gros scénario de
l'année j'en conviens) et vous aurez peut-être la chance de
comprendre ce que vous faites là...
Dans les défauts du jeu (ils sont
rares je vous rassure), on notera de temps en temps un léger souci
au niveau de la jouabilité (le personnage aura parfois un temps de
retard quand vous lui demanderez d'exécuter une action, ce qui sera
passablement handicapant dans des moments clés... Mais ce sera aussi
rare qu'une lune bleue donc très supportable), mais sinon rien de
vraiment mortel (il est à noter que l'équipe de créateurs du jeu
s'est excusée auprès des joueurs lors d'un communiqué pour leurs
erreurs en espérant pouvoir faire un 3ème volet, si on leur laisse
une dernière chance... Quand je vois certains jeux torchés au
possible avec des DLC à la pelle, je me dis qu'ils
n'ont vraiment pas à rougir de leur travail et pas vraiment à
s'excuser de fait...).
Structure du Dragon Béant.
Conclusion :
Dark Souls a été une grande
surprise pour moi au niveau originalité et difficulté. Cela faisait
bien longtemps que je ne m'étais pas attelé à un jeu qui demande
autant de patience et de calme (aucune manette n'aura été blessée
durant le test) au point de vouloir le boucler à 100% (une des
raisons pour lesquelles j'ai mis si longtemps à boucler ce texte
d'ailleurs...). Voir les Japonais tenter de se baser sur notre
folklore peut faire peur au premier abord mais je puis clamer
haut et fort que pour le coup : ça a été une belle réussite !
Vidéos et Bonus :
Edition: Prepare to Die :
Artorias le Marche-Abysses.
En guise de gros cadeau supplémentaire, je me permets de rajouter un petit chapitre à propos d'une information récente sur Dark Souls. En effet, certains joueurs ulcérés de ne pas pouvoir jouer à ce jeu sur PC, ont créé une pétition (qui a explosé les 50 000 adhérents si je ne me plante pas) afin que Namco Bandai fasse un portage sur cette machine. Pour une fois il faut bien le reconnaître, leurs appels ont été entendus et en trois coups de cuillère à pot, une nouvelle adaptation a été confirmée pour fin Aout.
L'adaptation en question, ne sera pas un portage basique et se dotera d'un gros chapitre en plus dans l'histoire, portant sur une sorte de voyage dans le passé de Lordran afin d'aller tuer Artorias le Marche-Abysses (l'un des quatre fils de Gwen, Seigneur des Cendres). Le monde de Lordran restera ouvert et de nouvelles armes, armures et surtout créatures seront disponibles - je puis le confirmer vu que disposant de la version collector : un livret illustré montrant le bestiaire était fourni avec. Il semble donc que les créateurs ont gardé quelques as dans leur manche ou plus simplement que l'engouement pour leur jeu a permis de débloquer les fonds pour parachever leur création -, sans oublier de nouveaux Boss et de nouvelles zones inédites (la Tombe d'Oolacile, les Vieilles Ruines,...).
Kalameet le Dragon noir.
Petit point noir par contre, il n'est pas prévu de DLC pour les joueurs de PS3 et 360 (rien de confirmé pour le moment dirons-nous, donc inutile d'aller prendre d'assaut les studios à grands renforts d'échelles et de balistes). Ce petit manquement a provoqué l'apparition d'une nouvelle pétition (demandez-moi le lien pour la signer si le cœur vous en dit) afin qu'un DLC soit produit pour les versions consoles. Je suppose qu'avec suffisamment de monde, l'éditeur se souviendra qu'il y a de quoi remplir sa bourse...
Avant de passer aux habituels extraits, je vous envoie donc, l'échantillon vidéo pour vous faire une idée de l'édition Prepare to Die :
Et petit tour final, dans la joie et l'allégresse, l'intro du jeu avec 3 trailers en rab. Bon visionnage.
Dark Souls Intro :
Dark Souls Trailer 01 :
Dark Souls Trailer 02 :
Dark Souls Trailer 03 :
Idraemir
dit moi tu s ai comment avoir la vrai epee de quelaak slp merci
RépondreSupprimerLes 2 lames de Quelaag ? Assez simple : déjà tu extrait l'âme de Quelaag en la dérouillant, tu prends une épée courbe (du genre cimeterre ou fauchon) si tu veux "l'Epée de Quelaag" ou un katana si tu la "Lame du chaos".
SupprimerEnsuite, va voir le forgeron André d'Astora (celui qui se trouve près des Jardins de Noiresouche) et fais en sorte que la lame que tu veux soit +10 (il te faudra donc lui avoir donné la "Grande Braise" qui permet d'améliorer les armes, tu la trouveras au début des profondeurs dans le coffre d'un des deux cannibales).
Une fois que ta lame est prête, rends-toi à Anor Londo et trouve le forgeron géant (il te faudra parcourir les 3/4 de la zone pour parvenir jusqu'à lui) Il y aura une option pour augmenter tes armes +10 en armes uniques et tu pourras obtenir l'Epée de Quelaag...
Une autre question ?