Pour encore varier les «plaisirs», nous allons parler d'un autre enfant d'Echidna (je pense que depuis le temps, il n'est plus vraiment nécessaire de la présenter) et de Typhon, à savoir : la Chimère.
Représentation originelle de la Chimère.
Son aspect général, malgré les nombreuses évolutions dans le genre (notamment par le fait des rôlistes) au fil du temps, serait un croisement entre le lion, la chèvre et le serpent (prenez ces trois animaux, mettez le corps du lion à l'avant, celui de la chèvre au centre et placez le serpent pour faire office de queue). Non contente d'être une armada de griffes, crocs, cornes et autres joyeusetés, la Chimère était capable de cracher le feu comme certains Dragons.
Chimère tricéphale.
Plus tard, la Chimère se trouvera dotée d'une paire d'ailes d'oiseau qui se changeront en ailes de Dragon. La Chimère autrefois pourvue de deux têtes (lion à l'avant et serpent à l'arrière), deviendra tricéphale (une tête de chèvre tiendra compagnie au lion), puis quadricéphale (une tête de Dragon se logera en rab en remplaçant parfois la tête de serpent, par une appendice caudal draconien)...
Chimère du rôliste.
Il est à préciser que si la Chimère est unique en son genre et provient de la Lycie (Asie Mineure), il existe dans le folklore une quantité non-négligeable de chimères de tous les horizons notament :
Enfield :
Probablement d'origine irlandaise, l'Enfield aurait été employé en héraldique. Tête de renard, poitrine de lévrier, serres d'aigle, pattes postérieures et queue de loup. L'Enfield avait pour rôle de protéger dans leurs sépultures, le corps des chefs de clans.
Gulon :
Symbole de gloutonnerie scandinave, le Gulon ressemble à un gros chien avec une tête de chat, une queue de renard, le tout agrémenté d'une épaisse et longue fourrure et, pourvu de griffes acérées (comme tout félidé qui se respecte). Le Gulon est réputé pour avoir un appétit sans fin. En effet, il avale sa nourriture (de la viande bien sûr) comme si sa vie en dépendait et jusqu'à ce qu'il soit proche d'exploser. Puis, une fois l'orgie culinaire achevée, il se faufile entre un étroit passage et pousse pour évacuer le trop plein de son estomac (on ne faisait pas mieux à Rome...). Une fois ce «délicat» moment passé, notre cher glouton s'en retourne baffrer à nouveau en un perpétuel recommencement...
Le Gulon.
Bref, je ne m'attarderais pas plus sur ces lointaines cousines vu que le sujet qui nous intéresse porte avant tout sur la première Chimère. Je vais donc sans plus tarder, vous narrer les deux versions de Bellérophon et la Chimère :
Bellérophon tout comme Hercule, était le fils d'un dieu et d'une mortelle. Mais, contrairement à notre sympathique héros ivrogne aux gros biceps, ce dernier avait pour père Neptune le dieu des mers. Autre similitude avec Hercule, ce dernier aussi avait commis un crime involontaire et se devait de l'expier en se mettant au service d'un roi nommé Proetos. Différence flagrante par contre, Bellérophon au contraire d'Hercule n'était ni puissant ni courageux... En bref il devait se reposer sur l'appui paternel pour réussir (un fils à papa en gros).
La première mission (et la plus difficile) que le roi lui confia, fût d'aller tuer la Chimère. La bête avait la réputation d'être invulnérable hormis sur le tronçon central, et encore, en la frappant de haut en bas. Fort peu désireux d'incarner le loyal et preux chevalier, Bellérophon alla trouver son père qui lui confia Pégase (cheval ailé dont je parlerais sans doute prochainement), afin
d'attaquer le monstre par la voie des airs.
La première version nous offre un Bellérophon qui s'organise une séance de tir aux (gros) pigeons en criblant la Chimère de flèches jusqu'a ce qu'une partie vitale soit touchée... La seconde, nous montre notre «preux» cavalier qui attache une boule de plomb au bout de sa lance et la brandit sous son museau pour que cette dernière crache un long jet de flammes, qui fera fondre le plomb qui s'écoulera dans sa gorge pour finalement l'étouffer...
Idraemir
Je n'y connais absolument rien en chimère donc évidemment, je n'ai aucune version à te proposer :)
RépondreSupprimerJe ne sais pas non plus si d'autres péchés lui sont attachés mais je ne voudrais pas une vie de Gulon !
Aucune préférence particulière si ce n'est mes yeux exorbités face au nombre de bestiaux que les (probables) Irlandais ont foutu pour leur bête ! Quel imagination... Et la représentation chimérique ne m'irait sans doute pas, je ne suis ni force, ni courage...
Mais je veux bien qu'on m'offre un Pégase =)
Ah, pour le Pégase il faudra aller voir (et pas se faire voir) chez les grecs... J'ai un article embryonnaire sur le sujet qui attend mon bon vouloir justement.
SupprimerEn dehors de ça, essaie de lire la "Razzia des vaches de Cooley", tu pourras voir que même les héros ou animaux sont parfois totalement farfelus (transe berserk qui déforme le corps du héros, animaux géants aux proportions titanesques,...).
Je te laisse le plaisir et l'honneur de me trouver un pégase, pendant ce temps, je vais lire ton article sur les "farfelus"
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